LES JAMBES DE LA PETITE ELODIE

Pendant mon séjour du 3 au 31 décembre 2011, je participe à des distributions de cadeaux, organisées par l'association camerounaise MERE ET ENFANT. Pour soutenir, les jeunes mamans et leurs enfants, cette association soutenue par le Ministère de la Femme et de la Famille, entreprend régulièrement des distributions dans des hôpitaux, des maternités, des dispensaires.

Entrer dans des maternités comme dans des services pédiatriques a été un grand choc. Des images poignantes resteront gravées à jamais dans ma mémoire : les jeunes mères sont accueillies (pour 3 journées payantes !) avec leur garde malade qui assiste la parturiente dans tous ses besoins durant le séjour : on a apporté le nécessaire pour les soins hygiéniques de la maman mais aussi pour faire la cuisine !

Que dire des conditions d'accueil ? des lits ? des matelas ? du matériel médical ? tout manque et L'EAU est distribuée avec parcimonie (et manque depuis longtemps sans doute dans les toilettes dont j'ai eu besoin pendant la visite...)

Les larmes me viennent aux yeux devant des scènes difficiles et les cadeaux apportés (deux briques de jus de fruit pour chaque accouchée et une pour la garde malade) semblent dérisoires mais pourtant ils font naître (jolli jeu de mots !) des sourires sur tous les visages.

Plus loin, dans un service pédiatrique, une scène encore plus terrible m'attend... les enfants sont parfois allongés sur des bancs dans le couloir où sont aussi alignés quelques lits...
Dans l'un d'eux : Elodie, 8 ans à peine, ouvre ses grands yeux noirs et reste désespérement muette depuis le 25 décembre. Ce jour là, elle a été renversée par une voiture la blessant à la tête et une deuxième a roulé sur ses jambes !
Ses parents, totalement sans ressources, pleurent au pied du lit car dans quelques jours ils ne pourront même plus amener de repas à leur fille (car dans les hôpitaux ici, pas de service repas, ce sont les proches qui assument). Comment faire alors pour les soins ?

Il y a quelques semaines, en passant devant une pharmacie à Villers Cotterêts, je me suis arrêtée net : sur le trottoir tout un tas de cartons allait partir à la poubelle et de ce tas de cartons, dépassaient plusieurs paires de béquilles, des cannes que je me suis empressée de mettre dans le coffre de ma voiture direction mon garage où je les ai stockées sans savoir ni pourquoi ni comment je m'en servirais un jour... J'ai raconté cela aux membres de l'association tamtam et nous avons décidé de remplir un container et de l'expédier avec d'autres choses à récupérer d'ici là... projet pour fin 2012... je ne savais pas que j'aurais besoin de béquilles bien plus vite que cela... et de tant d'autres choses pour aider Elodie et ses parents. Et tant d'autres enfants... Hélas dans le lot que j'ai récupéré : pas de béquilles pour enfant.

Je lance donc cet appel : si vous avez des béquilles d'enfant (et autre matériel nécessaire) merci de me contacter.

Vous pouvez aussi aider par vos dons