mercredi 19 février 2020

Voilà un mois que je suis rentrée en France après ce séjour idyllique au Costa Rica. Le jetflag a été particulièrement délicat... Je n'arrivais pas jusqu'à aujourd'hui pratiquement à me "retrouver". 

J'ai l'impression que cette absence de deux mois a cassé quelque chose. La météo ne m'aide pas à avoir le moral : il pleut, il fait gris, j'ai froid. Les tempêtes de  ce février 2020, au propre comme au figuré, avec des vents violents rendent impossibles les marches ou ballades à vélo dont je m'étais tant régalée à Matapalo.

Mes ami(e)s eux mêmes après des embrassades de retrouvailles pourtant si chaleureuses me semblent avoir pris des distances. Je ne sais plus où est ma place. Ma solitude me pèse tellement plus qu'avant mon départ. 

Il n'y a que mon travail, mes consultations qui me donnent l'impression d'être utile. Elles me permettent d'ailleurs petit  à petit à comprendre que je ne pourrai pas m'expatrier ce qui signifierait presque à coup sur de ne plus exercer cette médiumnité. D'ailleurs comment faire des consultations et des conférences dans un pays dont la langue est l'espagnol ? Je souffre également physiquement. Les longues heures passées dans l'avion ont provoqué une inflammation sévère d'une de mes trompes d'eustache. Tout le côté droit de mon visage, oreille, mâchoires, dents, gorge, oreille, nuque me fait terriblement mal. Je dois consulter et patienter jusqu'à aujourd'hui pour me sentir enfin mieux. 

Et puis surtout, j'ai pris une décision... Puisque ce qui me rend si malheureuse, c'est de ne pas voir Ernest, je décide d'aller le voir ! 
Evidemment inutile de me présenter chez son père mais rien ne m'empêche de me trouver sur le chemin de l'école. Quoiqu'il arrive si Serge l'apprend, au moins je pourrai dire quelques mots à Ernest. Un soir, la semaine dernière, c'est ce que j'ai fait. 

Mardi dernier, je gare ma voiture de façon a voir Ernest arriver. Le voilà. Deux copains sont avec lui mais pas d'adulte (je craignais que la nouvelle compagne de Serge soit là...). "Ernest... " et c'est un boulet de canon qui me saute dans les bras en criant MAMAN...

Très rapidement (je ne veux pas le mettre en retard si quelqu'un l'attend chez lui)... je lui explique, et il me répond "je sais maman, je sais"... que c'est son père qui ne veut plus que l'on ait de contact. Je vérifie qu'il se souvient bien de mon numéro de téléphone lui disant qu'un jour il pourra trouver une solution pour m'appeler si il en a envie et de même, si il veut me voir... Je lui promets que de temps en temps, sans risquer que son père l'apprenne, je viendrai le voir de la même façon...

Quelques minutes seulement, serrés dans les bras l'un de l'autre, mais quelques minutes si importantes... Je vais mieux. Je suis guérie (Gaie Rit...). 

Et je sais maintenant que je ne peux quitter définitivement la France. Je suis là pour lui, même si c'est si peu...

Et je suis là pour vous... 

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Merci pour ce partage émouvant, et pour tout ce que vous donnez au monde. Je vous souhaite le meilleur et de trouver le chemin de la pleine santé. De tout coeur, Myriam