vendredi 17 janvier 2020

Fin janvier 2020.

Ma vie a souvent pris des virages sévères, inattendus et qui me précipitaient parfois dans des situations difficiles.

En me promenant ce matin sur la plage de Matapalo (Costa Rica) qui s'étire sur des kilomètres devant moi, je repense à ce qui m'a amenée ici il y a bientôt deux mois... une épreuve de plus. Je me suis efforcée de ne pas laisser transparaître à quel point je vivais mal cette nouvelle expérience personnelle. 

En septembre 2018, j'ai choisi de divorcer de Serge mon mari camerounais. Dans les mois qui ont suivis, les conditions ne me permettaient pas de trouver la paix dont j'avais besoin. A la douleur de la rupture de mon couple s'ajoutait principalement la douleur de la séparation avec Ernest. Je ne le voyais plus que les week-ends. Mais au moins je le voyais tous les week-ends. Petit à petit, je trouvais une autre façon d'être sa maman..

Et brutalement, à partir du 13 juillet 2019, sans aucune explication, Serge décide de m'interdire toute relation avec son fils, âgé de 10 ans. Ernest dont le premier mot pour moi à été "maman".

Je suis dévastée. Mais Ernest ? comment supporte-t-il cette séparation ? 

Les nuits blanches suivent les nuits blanches. Je ne peux même plus joindre Ernest au téléphone. La ligne est coupée. Serge ne me répond plus sur le portable. Il m'a bloquée partout. Plus d'une fois je me poste devant chez lui ou devant l'école pour tenter d'apercevoir Ernest...Que ferait son père si je me manifeste ? J'ai tellement peur qu'il ne le remmène au Cameroun... Mais jamais, je n'arrive ne serait-ce qu'à l'apercevoir. Je sombre petit à petit dans une sévère dépression. Je ne trouve aucun réconfort en rien. Mes sourires masquent mon désespoir.

Seul mon activité, consultations et salons, m'obligent encore à tenir, à faire semblant. Mais c'est pour vous que je tiens car me retrouver seule est une torture permanente. Je plonge dans un vide immense, sans fin dès que je ne suis pas au travail. Ma fatigue toutefois m'empêche certainement d'être vraiment disponible pour vous. Pourtant vous me manifestez régulièrement votre satisfaction par vos mails ou vos appels. Et c'est au cours de l'un de ces appels qu'un consultant m'ouvre la porte qui peut-être va me permettre de reprendre mon souffle...

Philippe, ressortissant belge propriétaire d'un hôtel au Costa Rica m'appelle début octobre pour me dire sa satisfaction après sa consultation courant septembre. Des événements très importants qui lui avaient été annoncés dans son message médiumnique viennent de se produire pour son plus grand bonheur (dénouement d'une situation professionnelle en suspens depuis plusieurs années). Et il est tellement heureux qu'il me propose de venir en vacances dans son hôtel dès je veux et pour une durée "de un jour à un an", ce sont ses mots.

Le temps de regarder le prix du billet d'avion (Merci B.M. pour m'avoir aider), de regarder mon planning : aucun salon prévu en décembre, aucun en janvier... Pardon Aurélie L. d t'avoir lâchée pour la bûche de Noel , promis je te l'a fait en février ! Et toi ma Cécile chérie merci d'accepter de prendre mon téléphone pendant ces deux mois car c'est fait JE PARS. Et comme tous les ans depuis le décès de Matthieu, je réalise que je reçois ce cadeau aussi bien pour les fêtes que pour mon anniversaire . J'atterris à San José la capitale costaricienne  le 2 décembre dans la soirée. Je fêterai mon anniversaire le 4 au soleil, au bord de la piscine entourée d'inconnu(e)s ! 

Le mois de décembre ne se déroule pas du tout comme il était envisagé mais il m'oblige, plus qu'il ne me permet, de ne plus penser à rien de mes tourments. Je suis tellement occupée et tellement fatiguée que je ne pense plus à rien. Petit à petit mon corps se détend, je marche sur la plage immense et souvent déserte sous un soleil de plomb. Dans la piscine de l'hôtel le nombre de mes aller-retour augmente de jour en jour. J'observe les oiseaux, les singes et à l'image du paresseux qui ne quitte quasiment jamais sa branche, je dors.

Quel rêve... Mais tout n'est pas pour le mieux dans ce décor idyllique. Je ne vois pas l'intérêt de vous raconter les détails. Le 5 janvier je quitte l'hôtel et je m'installe chez Pépet, une belge propriétaire de la casa del suenos, une maison magnifique qu'elle loue en rnb.

Et là, enfin, la paix ! 

Je comprends enfin pourquoi je suis là. Pourquoi je vais rester là. J'exprime cette envie de m'installer ici. Je me renseigne sur les conditions imposées aux immigrants. Deux jours plus tard, on me présente une maison à louer...












2 commentaires:

Myriam a dit…

Quelle histoire! Je vous souhaite le meilleur, l'épanouissement, la paix, le bonheur sur terre, car c'est ce que Dieu désire pour nous. Que 2020 soit un chemin fertile pour vous, et merci encore pour tout ce que vous faites pour ce monde! Reposez-vous bien! Amicalement, Myriam

Anonyme a dit…

Bonjour Madame Reitz, c'est incroyable ce que vous vivez, je compatis à l'épreuve que vous avez subit et qui vous a emmené si loin. J'espère que vous nous donnerez bientôt d'autres nouvelles. Avec mon meilleur souvenir. (miguel bigot)